OXYLEDGER : la startup qui révolutionne la traçabilité des dispositifs médicaux implantables

Créée en 2019 à Brest, la startup Oxyledger est entrée cette année en phase de développement pour sa solution de traçabilité des dispositifs médicaux implantables. Stimulateurs cardiaques, prothèses de genou, implants mammaires, prothèses occulaires… nombreux sont les patients dans le monde à ne pas connaître précisément la nature des dispositifs médicaux qu’ils portent en eux. Oxyledger veut améliorer la qualité du suivi post-opératoire pour le patient, mais aussi pour les chirurgiens et les fabricants des dispositifs médicaux (DM).

Photo : équipe Oxyledger

Récolter la donnée la plus précise possible

« Les dispositifs médicaux transitent par des flux complexes au sein des établissements de santé. A l’arrivée, nous ne sommes jamais certains que le DM implanté au patient est bien celui prévu. En collectant la donnée dans la salle d’opération, au plus près du patient et du chirurgien, nous pouvons l’identifier très rapidement et de manière très précise en nous appuyant sur les données apposées par les fabricants eux-mêmes. » explique Xavier Moal, fondateur d’Oxyledger.

Oxyledger bénéficie du soutien du CHU de Brest (actionnaire de l’entreprise) et s’appuie sur un conseil scientifique franco-américain visant le respect des réglementations européenne et américaine.

« Nous travaillons sur le principe d’une médecine fondée sur les preuves, avec beaucoup d’éthique et sans dépendance vis-à-vis des fabricants. »

Xavier Moal, fondateur d’Oxyledger

Un cercle vertueux pour le patient

« L’objectif est de doter les patients d’une carte d’implant numérique référençant les caractéristiques exactes de leurs dispositifs médicaux. Ainsi, nous éviterions les potentiels problèmes de compatibilité avec les IRM et accélèrerions les contacts avec les patients en cas de problème de matériovigilance… Dans le cas d’une chirurgie de reprise, le chirurgien connaîtrait immédiatement les caractéristiques de l’implant déjà en place. Et pourquoi pas, à terme, intégrer ces données dans les DMP des patients pour la France. »

La première phase de développement de la technologie d’Oxyledger est donc tournée vers son outil d’acquisition de données intra-hospitalier et de délivrance de l’information au patient en sortie d’hospitalisation. Dans une seconde phase, l’entreprise ambitionne de créer un registre de santé international qui contiendra des données anonymisées sous réserve du consentement de chaque patient. Cette base servira aux professionnels de santé pour le feedback post-opératoire, mais aussi aux fabricants de dispositifs médicaux dans le cadre de la surveillance post-marché de leurs produits. Les données recueillies permettront également d’évaluer les bénéfices des dispositifs médicaux dans la vie réelle. 

Publié le 31/08/2020

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