Mieux exploiter les données de santé : Kereval et l’Université de Rennes 1 démarrent une collaboration

L’entreprise bretonne Kereval et l’équipe de recherche Domasia (laboratoire LTSI-Université de Rennes 1) viennent de démarrer un projet de recherche pour faciliter l’accès aux données de santé. Ce projet nommé “Onco-FAIR” vise à définir et tester un cadre méthodologique et technique d’interopérabilité amont/ aval des Entrepôts de Données de Santé (EDS)/ Plateformes de partage de Données de Santé (PDS) en prenant le cas d’usage des données de chimiothérapie. L’objectif est de rendre ces données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables dans la logique du paradigme FAIR DATA (FAIR = Findable, Accessible, Interoperable, Reusable)

Photo (de gauche à droite en présentiel) : Jocelyne Le Seyec (Biotech Santé Bretagne), Fanny Serre et Alain Ribault (Kereval) – (en distanciel) Marc Cuggia (LTSI) et Denis Delamarre (CHU de Rennes).

Les promesses du big data en cancérologie

La réutilisation des données massives (big data), en particulier en cancérologie, ouvre des perspectives prometteuses pour diminuer les coûts de recherche, développer une recherche centrée patient, ou accélérer les découvertes médicales. Des politiques incitatives visant à « ouvrir » ces big data en santé et à développer les data sciences sont actuellement menées par les pouvoirs publics et la communauté scientifique. Cependant, le domaine de la cancérologie nécessite une attention particulière en ce qui concerne l’intégration, les modalités de partage et de traitement de ces données qui, en raison de leurs caractères sensibles, doivent être protégées et sécurisées. Ceci se justifie par le développement sans précédent des nouvelles thérapies et stratégies diagnostiques en oncologie, nécessitant pour leurs mises au point l’usage de données thérapeutiques ou cliniques, biologiques ou d’imagerie. 

L’enjeu de l’interopérabilité des données de santé

Le besoin pour les cliniciens chercheurs est de pouvoir croiser ces différentes sources de données pour répondre à des cas d’usage de recherche clinique, d’épidémiologie ou de veille sanitaire. À cette fin, les solutions d’EDS et de PDS (ex Ouest Data Hub, ODH) existent. Le frein actuel à leur déploiement réside principalement dans le manque ou l’absence d’interopérabilité normative en amont et en aval de ces infrastructures.

L’équipe Domasia a une très longue expérience dans le champ des entrepôts de données de santé et en raison de sa configuration intégrée au Centre de données cliniques du CHU de Rennes ; elle réalise une recherche translationnelle numérique en mettant au point les outils et les méthodes d’intégration et de traitement de données de santé hétérogènes et massives. Fort de sa maîtrise des standards en santé (HL7v2, HL7v3, HL7 CDA, HL7 FHIR, DICOM…), Kereval apporte son expertise en interopérabilité, développée depuis plus de dix ans autour de sa plateforme de tests Gazelle.


💡 Ce projet est financé par la Région Bretagne dans le cadre de l’appel à projets « Transfert de technologies des filières santé et biotechnologies 2022 », il est soutenu par Biotech Santé Bretagne.

Publié le 1/02/2023

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