Sclérose en plaques : le CHU de Rennes lauréat du programme d’investissements d’avenir

Porté au CHU de Rennes par le Pr Gilles Edan, en partenariat avec le CHU de Nantes et regroupant 12 autres partenaires, le projet PRIMUS (Projection in Multiple sclerosis) fait partie des lauréats de l’appel à projets « Recherche hospitalo universitaire en santé » (AAP RHU). Ce programme, qui vise à mettre au point un outil d’aide à la décision médicale destiné aux neurologues prenant en charge des patients atteints de sclérose en plaques (SEP), bénéficiera d’un financement de 8 271 646 € sur 5 ans.

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Rennes à l’initiative de la première clinique de la Sclérose en plaques (SEP) en France

Avec 1,8 millions de personnes atteintes dans le monde, dont 112 000 uniquement en France, la sclérose en plaques est une pathologie complexe et hétérogène pour laquelle plus de quinze médicaments sont aujourd’hui disponibles. Déterminer le traitement le mieux adapté à chaque patient est donc un enjeu tant en matière de recherche et de soins que de coût économique.

Depuis la création du service de neurologie par le professeur Olivier Sabouraud, le CHU de Rennes a été reconnu comme un centre spécialisé dans le domaine de la SEP. C’est pour offrir à chaque patient une prise en charge pluridisciplinaire et répondre au mieux à ses besoins qu’est née en novembre 1996 à Rennes, la première Clinique de la sclérose en plaques de France, sous l’égide du professeur Gilles Edan, chef de service de neurologie et chef du Pôle neurosciences. Spécialiste mondialement reconnu pour ses publications scientifiques de haut niveau, notamment dans le champ thérapeutique (ses travaux ont permis d’obtenir une autorisation de mise sur le marché de la mitoxantrone dans les formes agressives de SEP), épidémiologique (à partir des données d’une cohorte bretonne de plus de 6 000 patients suivis en moyenne plus de 15 ans) et de l’imagerie (grâce à l’équipe de l’unité INSERM Visages/Empenn créée par Christian Barillot).

Des partenariats innovants pour personnaliser la prise en charge des patients atteints de SEP grâce à l’intelligence artificielle

« Trouver le bon traitement pour le bon patient, au bon moment. » C’est le leitmotiv des partenaires porteurs du projet PRIMUS. Cliniciens, chercheurs spécialistes en gestion de grandes bases de données, d’images ou de cohortes, ou encore industriels : tous ces partenaires seront en effet mobilisés par ce changement de paradigme afin d’offrir une médecine personnalisée aux patients atteints de sclérose en plaques.

« Concrètement, l’outil permettra au neurologue de visualiser les évolutions de la maladie à partir de populations SEP ayant les mêmes caractéristiques cliniques et IRM que le patient pris en charge, mais ayant bénéficié de différents traitements, afin de choisir le plus adapté. »

Pr Gilles Edan, Service de neurologie du CHU de Rennes, équipe Empenn, CIC Inserm 1414

Le projet associe les CHUs et universités de Rennes (établissement coordinateur) et de Nantes, l’observatoire français de la sclérose en plaques, le réseau national de recherche clinique pour la sclérose en plaques, les équipes de recherche EMPENN (INRIA Rennes) et du Centre de recherche et transplantation et immunologie, de l’IRT b-com à Rennes, deux industries pharmaceutiques internationales (BIOGEN et MERCK) et la société PIXYL.

ℹ️ Le projet PRIMUS a été labellisé par le pôle Atlanpole Biotherapies.

Publié le 20/01/2022

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